En près d’un siècle, le cinéma nous a offert une multitude de créatures à l’intelligence artificielle (robots ou autres). Si certaines sont tombées dans l’oubli, la plupart ont marqué le spectateur lors de leur passage en salle. À l’instar du robot Ava incarné par Alicia Vikander dans Ex-Machina, sorti le mercredi 3 juin dernier. Retour sur les 15 intelligences artificielles (liste non exhaustive et non objective) les plus mémorables du grand écran.
La plus avant-gardiste
L’androïde dans Metropolis de Fritz Lang (1927)
Quand son fils tombe amoureux de Maria, une travailleuse qui incite ses collègues à se rebeller contre les nantis de la ville, le chef de Metropolis charge un scientifique de créer une réplique de la jeune femme afin de semer le chaos au sein du monde ouvrier. Son fils s’en rend compte et part à la recherche de la vraie Maria tout en tentant de ramener les travailleurs et son père à la raison. Film muet précurseur et fable sociale de science-fiction, Metropolis est la première œuvre cinématographique à présenter au spectateur un personnage entièrement robotisé, une machine dont l’inventivité doit encore faire rougir de jalousie bien des cinéastes aujourd’hui (la fausse Maria a notamment inspiré le visuel de C3PO dans Star Wars).
La plus sadique
Hal dans 2001 : l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick (1968)
Film de science-fiction culte et quintessence même du genre pour certains, 2001 : l’Odyssée de l’espace est un OFNI aux accents philosophiques dans lequel HAL 9000 est l’ordinateur de contrôle d’une navette spatiale. Un programme qui prend le pouvoir sur les lieux et tente de se débarrasser des astronautes à bord après avoir découvert que ces derniers avaient l’intention de le désactiver.
Les plus drôles
R2D2 et C3PO dans Star Wars : Episode IV – Un nouvel espoir de George Lucas (1977)
Crées par Anakin Skywalker dont ils deviennent les amis puis fidèles acolytes de son fils Luke, R2D2 et C3PO forment le duo le plus complémentaire de la galaxie. Elément comique des sagas de George Lucas, les disputes du polyglotte trop prudent et du casse-cou indispensable, toujours interprétés par Anthony Daniels et Kenny Baker, seront de retour dans Star Wars VII : Le Réveil de la Force.
La plus assimilée
Ash dans Alien de Ridley Scott (1979)
Chargé par la corporation qui finance le voyage spatial de ramener un spécimen alien sur Terre, Ash (Ian Holm qui n’est autre que Bilbon dans le Seigneur des anneaux) est le second vilain du film de Ridley Scott après le terrifiant extraterrestre. Ash dont on découvre très tard la véritable identité dans le film, se fiche en effet du sort du reste de l’équipage et brise même la quarantaine du premier membre infecté… Bref, il est prêt à tout pour accomplir sa mission.
La plus anticipative
Roy Batty dans Blade Runner de Ridley Scott (1982)
Tiré du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? écrit par Philip K. Dick, Blade Runner est certainement le plus lyrique des films de cette liste. Ce grâce à la performance de Rutger Hauer qui incarne ici, Roy Batty, le chef des réplicants renégats pris en chasse par Deckard (Harrison Ford). Un esclave moderne en quête des émotions que les humains ont refusé à son espèce.
La plus post-apocalyptique
T-800 dans Terminator de James Cameron (1984)
Dans un futur proche, les robots ont pris le contrôle du monde après une guerre contre les humains. Mais quelques uns d’entre eux survivent encore dont John Connor, chef de la résistance. Pour s’en débarrasser, les machines envoient un T-800 dans le passé pour tuer sa mère. Outre la mise en avant d’une des héroïnes les plus badass du cinéma, Terminator permet à Arnold Schwarzenegger de se glisser dans la peau d’un tueur sans pitié qui se rattrapera dans le second volet.
La plus policière
Alex Murphy dans RoboCop de Paul Verhoeven (1988)
Dans un monde régi d’une main de fer par une société militaire aux tendances dictatoriales, le policier Alex Murphy meurt assassiné en mission. L’Omni Cartel des Produits (OCP), conglomérat militaro-industriel et commercial, le « ressuscite » en faisant de l’officier, un super flic mi-homme, mi-machine. Mais les souvenirs de l’ancien Murphy remontent à la surface poussant le cyborg à découvrir la vérité sur ce qui lui est arrivé. Avec RoboCop, Paul Verhoeven signe un superbe film policier de SF mais surtout un pamphlet anti-militaire qu’il reprendra avec Starship Troopers.
La plus philosophique
Les machines dans Matrix de Lana et Andy Wachowski (1999)
Après avoir remporté la guerre contre les humains, les machines ont recyclé les corps de ces derniers pour en faire une énorme source d’énergie. Afin d’accroître celle-ci, elles créent la matrice, un monde virtuel dans lequel les hommes se retrouvent stimulés. Surpuissantes, les machines possèdent tout de même quelques failles que les survivants humains comptent bien exploiter. Ils n’attendent plus que l’arrivée du messie qui les guidera. Leur chef Morpheus (Laurence Fishburne) est persuadé qu’il s’agit du jeune hacker Neo (Keanu Reeves).
La plus tragique
David dans A.I. Intelligence artificielle de Steven Spielberg (2001)
Vieux projet de Stanley Kubrick repris par Steven Spielberg, A.I. Intelligence artificielle est un conte de fée façon Hans Christian Andersen (La petite sirène) devant lequel il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas verser une larme. Tout juste popularisé par l’excellent Sixième sens, Haley Joel Osment incarne David, une nouvelle intelligence artificielle spécifiquement créée pour les parents en manque d’enfants. Ce dernier n’aura alors qu’une quête : devenir un véritable petit garçon afin de se faire aimer de sa maman adoptive.
La plus rebelle
Sonny dans I, Robot d’Alex Proyas (2004)
Basé sur plusieurs œuvres d’Isaac Asimov, un des pères de la littérature de science fiction, I, Robot raconte comment dans le futur, les machines sont parfaitement intégrés à notre vie quotidienne et crées de façon à ne pouvoir faire de mal aux humains. Mais l’impensable arrive, un robot nommé Sonny est accusé du meurtre de son maître. Will Smith, sceptique face à ces créatures, enquête et se rend compte que l’histoire de Sonny n’est que l’arbre qui cache la forêt.
La plus explosive
Optimus Prime dans Transformers de Michael Bay (2007)
Depuis déjà quatre volets, Optimus Prime, chef des Autobots, sauve le monde et la peau des humains, toujours plus ingrats vis à vis du géant de fer. Aidé par ses fidèles compagnons dont le jeune et impulsif Bumblebee, il affronte le terrible Megatron, chef des Decepticons, qui veut régner sur la Terre. À chaque opus, le plus célèbre des Transformers est un véritable libérateur, tant pour les autres Autobots que les hommes.
La plus écologiste
Wall-E dans Wall-E d’Andrew Stanton (2008)
Voilà 700 ans que les habitants de la planète bleue l’ont déserté afin de survivre. Seul y est resté un petit robot nommé Wall-E dont la mission est de la nettoyer. Mais bientôt sa vie quotidienne rythmée par ses tâches ménagères est bouleversée par l’arrivée d’une petite « robote » nommée Eve, venue explorer la Terre. Il en tombe immédiatement amoureux et la suit jusqu’aux confins de l’univers à ses risques et périls. Avec le romantique Wall-E, les studios Pixar séduisent définitivement le public.
La plus 2.0
Samantha dans Her de Spike Jonze (2013)
Dans cette cyber romance 2.0 troublante et dérangeante, Joaquin Phoenix est en plein deuil d’une récente rupture quand il achète un programme informatique capable de répondre aux besoins de chacun. Nommé Samantha et doublé par Scarlett Johansson, ce logiciel séduit le pauvre homme qui tombe amoureux en voulant tromper sa solitude. Spike Jonze filme un couple mal assorti pour mieux décrire notre société noyée sous la haute technologie.
La plus émouvante
Baymax dans Les nouveaux héros de Don Hall et Chris Williams (2015)
Tiré du comic Marvel Big Hero 6, Les Nouveaux Héros est un film d’aventures ultra émouvant signé Disney. Après la mort de son grand frère Tadashi, le petit Hero décide de reprendre le travail de ce dernier, aidé des camarades de classe de son aîné. Il développe ainsi son invention, Baymax, un assistant médical personnalisé humanoïde. Il en fait un super héros afin d’arrêter le responsable de la mort de son frère.
La plus inspirante
Athena dans À la poursuite de demain de Brad Bird (2015)
Dès qu’elle apparaît, elle bouffe l’écran. On ne la quitte pas des yeux, fasciné qu’on est par cette gamine à l’aura et au sourire aussi mystérieux que ravageurs. Comment fait-elle pour ne pas vieillir ? Qui est-elle ? D’où vient-elle ? On en apprend vite un peu plus sur Athena, petite fille au nom de déesse, qui aide George Clooney et Britt Robertson à retrouver le chemin menant à Tomorrowland. Elle n’en reste pas moins fascinante, car certainement l’une des intelligences artificielles les plus humaines de cette liste.
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