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Pitch
Solo : A Star Wars Story se déroule entre les épisodes III et IV, après la fin de la République galactique et après la création de l’Empire. Sur la planète Corellia, le jeune Han parvient à mettre la main sur une dose de coaxium, un précieux carburant pour vaisseau. Il pense ainsi acheter un moyen de fuir l’organisation criminelle dirigée par Lady Proxima avec sa petite amie, Qi’Ra. Au moment de payer l’agent de la douane de l’Empire, Han et Qi’ra sont repérés et séparés. Han se promet de revenir pour la sauver.
Avis
Pris indépendamment de la saga Star Wars, Solo est un film d’action plutôt sympathique même si assez ennuyeux. Replacé dans son contexte – les trilogies de Lucas donc – le film n’apporte rien. Une fois que Han rencontre Chewbacca, on se désintéresse de la suite. Certainement parce qu’on la connaît déjà. On sait tous comment il fait l’acquisition de son célèbre vaisseau le Faucon Millenium et cette scène ne vaut que pour la prestation cabotine de Donald Glover, et encore… Si ce dernier est impeccable dans le rôle du “frenemy” de Han Solo, Alden Ehrenreich est bien la catastrophe pressentie. Pas un instant, on n’y croit. L’empreinte laissée par Harrison Ford est trop puissante et encore trop récente pour qu’on puisse imaginer quelqu’un d’autre dans la peau de Han Solo. Le manque de charisme d’Ehrenreich n’aide pas. Emory Cohen aurait fait un bien meilleur contrebandier. Paul Bettany, parfait quand il incarne le gentil Vision chez Marvel, est une pauvre caricature ici en Dryden Vos qu’il interprète comme la parodie d’un vilain de chez James Bond. Le seul réel intérêt de Solo : A Star Wars Story réside dans le personnage d’Emilia Clarke, clairement la meilleure du film. La trajectoire de la mystérieuse Qi’Ra nous offre quelque chose de neuf dans cette histoire déjà connue d’avance.
Deuxième spin-off Star Wars après Rogue One, Solo est très loin derrière son prédécesseur. Il existe un fossé entre les deux longs-métrages. Le film de Gareth Edwards était une claque intersidérale, un drame d’une puissance émotionnelle rare. Solo est un simple blockbuster comme il en existe des milliers. L’absence de risques ne sied pas à l’univers Star Wars. Il faut pour cette saga, des esprits jeunes et vifs qui n’ont pas peur d’être audacieux à l’instar d’Edwards et Rian Johnson, réalisateur des Derniers Jedi. Ron Howard capable du pire comme du meilleur (on pense Au coeur de l’océan pour le pire et Rush pour le meilleur) n’était clairement pas le meilleur choix.
Sortie : 23 mai 2018
De : Ron Howard
Avec : Alden Ehrenreich, Emilia Clarke, Donald Glover, Woody Harrelson, Paul Bettany, Joonas Suotamo, Thandie Newton, Warwick Davis, Phoebe Waller-Bridge, Erin Kellyman…
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