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Pitch
Dans un futur proche, le Major est unique en son genre : humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée.
Avis
Adapté du manga culte de Masamune Shirow sorti en 1989, Ghost in the Shell a immédiatement été accusé de White Washing (système qui consiste à embaucher des acteurs blancs, et donc censés être plus vendeurs selon les critères hollywoodiens, pour incarner des personnages non caucasiens). Pour aborder la polémique ici, disons que le film n’est pas aussi coupable qu’il en a l’air. Il ne paraît pas du moins, purement discriminatoire. Hormis le fait que le créateur même du manga ait approuvé le choix de Scarlett Johansson pour le rôle-titre, le film apporte son lot d’explications. De plus, l’histoire se déroule dans une mégalopole futuriste multi-ethnique où chacun est libre de changer son apparence physique. Si White Washing il y a, il n’est clairement pas (heureusement ou malheureusement) choquant.
La polémique est surtout vaine quand on se rend compte que Ghost in the Shell ne mérite pas tant d’attention. Inspiré du manga donc, mais encore plus des deux longs-métrages animés de 1995 et 2004, Ghost In The Shell et Innocence, le film de Rupert Sanders (Blanche-Neige et le chasseur) se laisse suivre avec plaisir sans vraiment emballer pleinement. On se laisse séduire par le personnage de Major (très bonne Scarlett Johansson dans la peau d’un cyborg dont il n’a d’humain que le cerveau*) mais aussi par son coéquipier Batou interprété par Pilou Asbæk (Euron dans Game of Thrones). Tous deux membres de la section 9 sous les ordres de Takeshi Kitano, ils ont pour mission d’arrêter un hacker qui s’en prend à une grande multinationale. Une intrigue finalement accessoire, prétexte à nous entraîner vers la vraie trame de Ghost in the Shell, la découverte des origines de Major. Seul réel intérêt de ce film sympathique mais peu entraînant. Le genre de film qu’on oublie à peine après l’avoir vu. Dommage car le potentiel (que je soupçonne, ne connaissant rien à l’oeuvre originale) était certainement présent.
*Le fameux “Ghost” in the “Shell” ou “fantôme” dans la “coquille”.
Sortie : 29 mars 2017
De : Rupert Sanders
Avec : Scarlett Johansson, Pilou Asbæk, Takeshi Kitano, Juliette Binoche, Michael Pitt, Chin Han, Danusia Samal, Lasarus Ratuere, Yutaka Izumihara, Rila Fukushima…
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