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Pitch
Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
Avis
Découvert pour la première fois dans Captain America : Civil War où il prenait le parti d’Iron Man, Black Panther n’avait eu besoin que de quelques scènes pour piquer la vedette à tous ses copains Avengers. L’annonce d’un film centré sur le super héros a sonné comme une évidence. Apprendre qu’il serait en plus réalisé par l’excellent Ryan Coogler (Fruitvale Station, Creed) a démultiplié la curiosité. Verdict ? Black Panther est le meilleur film Marvel réalisé à ce jour. Trois raisons de se rendre au Wakanda.
1. Un film humain et politique
La principale force de Black Panther est d’avoir abandonné le mauvais pli adopté par le MCU*, celui de vouloir à tout prix poser les bases d’un second volet avant même d’être à la moitié d’un film. En bref, T’Challa n’est pas là pour faire la promo des autres. Le scénario se concentre sur sa star, son entourage et son environnement (on ne quitte quasiment pas le Wakanda), et renouvelle le genre tout en n’oubliant pas qu’il s’agit d’un film de super-héros. Celui-ci nous livre quatre grosses scènes de pure action dont une très jamesbondienne (sans parler de visuels très stylés) mais le vrai intérêt du film réside dans le parcours et la psychologie de ses personnages. Notamment T’Challa et son “ennemi” Erik Stevens aka Killmonger, toux deux confrontés à la notion d’héritage et au poids des erreurs de leurs ancêtres. Cet angle rend Black Panther profondément humain mais aussi politique, T’Challa étant accessoirement roi du Wakanda. Sans trop tomber dans la leçon de morale, le film disserte sur l’actualité, comme sur la propension d’un pays ou non à s’ouvrir au reste du monde.
2. Un duo charismatique
Chadwick Boseman et Michael B. Jordan, déjà merveilleux dans leurs précédents films respectifs (42 et Get On Up pour le premier, Fruitvale Station et Creed pour le second), nous offre un vrai duo-duel charismatique. Boseman rayonnait dans Captain America : Civil War, il partage ici le haut de l’affiche avec l’interprète de Killmonger, premier vrai vilain intéressant dans l’univers Marvel. Car – je me répète – le plus politique. Erik Stevens n’est pas un méchant alien en quête de pouvoir absolu, mais un homme déçu, sans fioriture, qui veut réformer les principes du pays (de manière radicale et quasi terroriste, certes). Seul le Vautour dans Spider-Man : Homecoming donnait cette impression. La comparaison s’arrête là, le dernier volet mettant en scène les aventures de Spidey ne possédant pas un centième de la dramaturgie de Black Panther. Outre cette paire d’acteurs extraordinaire, il ne faut pas oublier Winston Duke, génial et impressionnant dans la peau de M’Baku, chef de la tribu des Jabari isolée dans les montagnes du Wakanda.
3. Les femmes à l’honneur
Tout Black Panther ne serait rien sans toutes les femmes qui entourent le roi T’Challa et sans lesquelles ce dernier serait bien en peine. Si T’Challa est le héros de Black Panther, ses personnages féminins en sont le coeur. On adore tout d’abord la badasserie et l’humour d’Okoye, chef des Dora Milaje, guerrières bodyguards du roi, incarnée par la surprenante Danai Gurira (Michonne dans The Walking Dead). De son côté, Lupita Nyong’o joue avec toute la grâce qu’on lui connaît l’ex-petite amie du roi mais surtout une espionne dont l’expérience sera bien utile à T’Challa. Pendant ce temps, Angela Bassett impose sa stature majestueuse tout en nuance. On garde la meilleure pour la fin avec Shuri. La petite soeur de T’Challa n’est pas la plus robuste mais elle est la meilleure des ingénieurs du pays, du monde même (tremble Tony Stark). Si T’Challa prend parfois des airs de 007, Shuri est définitivement son agent Q. Dès sa première apparition, Letitia Wright, que vous avez peut-être vu dans l’épisode “Black Museum” de la saison 4 de Black Mirror, vole la vedette à tous ses partenaires (Boseman et Jordan compris). Ryan Coogler ne se trompe pas quand il décrit son personnage comme “l’amour et la lumière” du film.
BILAN
Avec Black Panther, Ryan Coogler ne fait que confirmer ce que l’on avait déjà compris avec Fruitvale Station et Creed, qu’il est un réalisateur ultra talentueux sur lequel il faudra compter. Courez découvrir ce film de super héros intelligent et actuel, où l’action et l’humour n’empêche pas la réflexion, le tout servi par un casting royal. Une véritable réussite.
*Marvel Cinematic Universe
Sortie : 14 février 2018
De : Ryan Coogler
Avec : Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o, Danai Gurira, Forest Whitaker, Daniel Kaluuya, Martin Freeman, Andy Serkis, Angela Bassett, Sterling K. Brown, Winston Duke…
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