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L’an dernier, elle était inoubliable et terrifiante dans l’intro de l’excellent Conjuring : Les Dossiers Warren. On lui souhaitait même à l’époque son propre long-métrage. Quelle idée ! Il semblerait qu’elle n’en méritait pas tant. Entre le spin-off et le préquel, Annabelle revient sur les origines de la poupée démoniaque mais ce pseudo film d’horreur n’est ni plus ni moins qu’une série de clichés (le prêtre veut aider mais se révèle inutile. Pas grave, la gentille black un peu medium est là…). Son intrigue est si invraisemblable qu’on regarde le tout d’un air blasé et exaspéré. Qui dans le monde peut bien acquérir volontairement une telle poupée ? Le reste du film aurait été moins insupportable si celle-ci leur avait été imposée d’une quelconque manière. Du coup, on s’attache très difficilement à Mia, héroïne bien crédule.
On a encore du mal à réaliser qu’Annabelle qui nous aura fait sursauter deux fois grand maximum, ait pu engranger plus de 200 millions de dollars (pour un budget de 6,5 millions). Un scandale pour un film vu et revu, peu angoissant, et qui abuse d’effets sonores pour nous inquiéter. Le pire du pire ? Le réalisateur John R. Leonetti (directeur de la photographie sur Conjuring) ose quelques références au mythique Rosemary’s Baby*. C’en est trop ! Dommage que James Wan, parti remplacer Justin Lin sur la saga Fast and Furious, ne réalise pas les films dérivés de ses œuvres…

*Mia et John sont les prénoms du couple star du film de Roman Polanski, Mia Farrow et John Cassavettes

Sortie : 8 octobre 2014
De : John R. Leonetti
Avec : Annabelle Wallis, Ward Horton, Alfre Woodard, Eric Ladin, Kerry O’Malley, Tony Amendola, Brian Howe…