Selon la définition, si un psychopathe tue, il le fait sans remord mais il n’est pas nécessairement violent. Il peut également vous manipuler sans scrupules, ni compassion pour obtenir ce qu’il veut. Il est pour résumer, dénué d’émotions et ce, depuis sa naissance (à la différence d’un sociopathe qui développerait ces traits au cours de son existence).
Hannibal Lecter, Patrick Bateman, Norman Bates… Le cinéma nous a déjà offert quelques portraits édifiants de personnages atteints de ce trouble mental. Mais quel est le plus crédible ? Aidé d’une dizaine de collègues, le psychiatre belge Samuel Leistedt a étudié plus de 126 psychopathes fictifs, dont 105 hommes, dans des films sortis entre 1915 et 2010. Résultat ? Lecter, Bateman ou Bates ne sont pas des psychopathes selon le médecin mais ressemblent davantage à des « croquemitaines » modernes. Voici la liste des psychopathes les plus réalistes du cinéma selon l’étude.
1. Anton Chigurh dans No Country for Old Men
Selon Leistedt, Anton Chigurh incarné par Javier Bardem est le cas le plus classique du psychopathe. Dans le film des frères Coen, ce tueur à gage est engagé pour récupérer de l’argent volé et décime tout sur son passage. Leistedt écrit : « Il semble invulnérable et résistant à toute forme d’émotion ou d’humanité ».
L’info en plus : Javier Bardem a remporté l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour son portrait d’Anton Chigurh.
2. Hans Beckert dans M le maudit
Hans Beckert joué par Peter Lorre dans ce film allemand de Fritz Lang sorti en 1931, est un meurtrier d’enfants (ainsi qu’un pédophile mais ce trait-là est sous-entendu). Il pourrait être décrit comme un pseudo psychopathe d’après Leistedt. D’autres pourraient dire de lui qu’il est un sociopathe. Sa brutalité pourrait également indiquer qu’il souffre de psychose. De nos jours, il serait considéré comme un prédateur d’enfants. Leistedt écrit : « Lorre incarne Beckert comme un homme d’apparence ordinaire mais en réalité, tourmenté par son obsession de tuer des enfants ».
L’info en plus : M le maudit est le premier film parlant de Fritz Lang mais aussi l’un des premiers longs-métrages à associer une musique à l’un de ses personnages. Ici, c’est la fameuse oeuvre « Dans l’antre du roi de la montagne » d’Edvard Grieg qui est sifflé par Beckert (en réalité, Lang derrière la caméra) qui nous prévient de l’arrivée de ce dernier.
3. Henry Lee Lucas dans Henry, portrait d’un serial killer
Henry, portrait d’un serial killer (1986) raconte le parcours meurtrier de Henry Lee Lucas qui confessa avoir commis plus de 300 meurtres dont 199 ont été confirmés. Un tueur interprété par Michael Rooker (Merle Dixon dans The Walking Dead) et considéré par Leistedt comme un psychopathe idiopathique classique. Idiopathique car on ne peut trouver une cause particulière à sa psychopathie mais Leistedt pense néanmoins que son incapacité à prévoir et sa vie personnelle turbulente pourraient l’expliquer.
L’info en plus : Michael Rooker resta dans la peau de son personnage durant l’intégralité du tournage refusant de communiquer avec le reste de l’équipe du film. Sa propre femme, qui tomba enceinte à la même période, attendit la fin du tournage avant de lui annoncer la nouvelle.
Source : Tech Insider
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