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La révolte gronde dans les districts les plus défavorisés de Panem depuis que Katniss Everdeen a remporté la dernière édition des « Hunger Games ». Devenue un symbole de la Résistance malgré elle en tenant tête indirectement au Président Snow et au Capitole, « The Girl on Fire » attise les désirs de rébellion. Pour calmer les ardeurs, Snow trouve le moyen de ramener la jeune femme dans l’arène. Hunger Games était réussi et rendait justice au roman de Suzanne Collins révélant au passage Jennifer Lawrence depuis oscarisée pour Happiness Therapy mais Francis Lawrence détrône de loin le film de Gary Ross. Blockbuster sombre et puissant, ce nouvel épisode s’impose comme un des meilleurs films de l’année. Trois raisons d’aller voir Hunger Games : L’Embrasement.
1. Une mise en scène plus adulte
Si le départ de Gary Ross avait un temps inquiétait les fans, Francis Lawrence (Je suis une légende, De l’eau pour les éléphants) surpasse finalement en tout point son prédécesseur. Comme Ross, il réalise un superbe film d’anticipation, un film-pamphlet contre l’oppression et une ode à la solidarité et à la résistance, mais contrairement au premier épisode, L’Embrasement se fait plus extrême. On n’hésite plus à nous montrer les exactions du gouvernement dont les agissements totalitaires ne sont pas sans nous rappeler une certaine Gestapo. Les habitants de Panem n’ont pas digéré les derniers « Hunger Games » et en ont assez de subir les brimades incessantes du Capitole. Et le pire est à venir. Comme le président Snow le dit à Katniss, la première arène était à côté des 75ème jeux, un véritable « jeu d’enfants ». S’ensuit un blockbuster esthétique mais aussi plus adulte et plus violent. En bref, un film aussi réussi sur le fond que sur la forme.
2. Une Jennifer Lawrence au sommet
Brisée par sa participation aux jeux, on retrouve une Katniss encore fragile au début du film. L’occasion pour Jennifer Lawrence de prouver qu’elle n’a pas volé son Oscar. Si certains ont reproché à l’Académie de la sacrer pour une comédie romantique (toute aussi caustique qu’elle soit), il n’aurait certainement rien eu à redire si elle avait décroché la statuette pour ce nouvel Hunger Games. L’actrice y est tout simplement exceptionnelle. D’une intensité rare, au bord de l’implosion de bout en bout, l’actrice délivre ici sa meilleure prestation. Il faut voir ses échanges sidérants avec Donald Sutherland. Une performance viscérale et passionnée qui vous prend aux tripes.
3. Un casting royal
Outre la mise en scène et la performance de Jennifer Lawrence, le casting tout entier achève de rendre Hunger Games : L’Embrasement, incroyable. Josh Hutcherson (Peeta) complète à merveille l’héroïne par son sang-froid et sa sagesse, Liam Hemsworth (Gale) se débrouille bien le peu de temps qui lui est accordé et même Sam Claflin, transparent dans Blanche Neige et le chasseur ou Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence ne démérite pas. L’acteur se fond sans mal dans la psychologie de son personnage, tant qu’on en oublie qu’il n’a physiquement rien à voir avec le Finnick Odair du roman (on aurait préféré Taylor Kitsch ou Chris Zelka dans le rôle). On adore également Jena Malone, déjà géniale dans Donnie Darko ou plus récemment Sucker Punch, qui trouve enfin avec le rôle de la rebelle Johanna, le personnage idéal pour exposer le talent qui est le sien. Côté adultes, Philip Seymour Hoffman est parfait en nouveau haut juge au regard malicieux pendant qu’Elizabeth Banks apporte tendresse et sensibilité à la superficielle (mais pas que) Effie.
Critique de Hunger Games
Titre original : Hunger Games : Catching Fire
Sortie : 27 novembre 2013
De : Francis Lawrence
Avec : Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hesmworth, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Donald Sutherland, Philip Seymour Hoffman, Sam Claflin, Jena Malone, Stanley Tucci, Willow Shields, Amanda Plummer, Jeffrey Wright, Lenny Kravitz, Toby Jones, Lynn Cohen…
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