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NO SPOILER
(Je décline toute responsabilité concernant les « spoilers » issus des images vues dans les bandes annonces…)
Hermétique à l’univers Star Wars ? Passez votre chemin car c’est de la pointe de vos cheveux jusqu’à celle de vos pieds que vous allez y être plongé. Le grand défaut de J.J. Abrams devient ici sa principale qualité. Le Réveil de la Force est un film fait par un fan pour les fans. Le metteur en scène qui n’a pas vraiment encore signé d’oeuvres réellement personnelles (côté ciné, on compte Super 8, Mission Impossible III, Star Trek), s’aligne ici sur la ligne établie par George Lucas dès la sortie du volet IV, Un Nouvel espoir en 1977. Plus proche du style de la première trilogie que de ses préquelles*, Le Réveil de la Force alterne scènes d’action époustouflantes, moments de bravoure héroïque, humour, et échanges plus intimistes. Et ce qui pourrait pour certains frôler l’overdose de nostalgie, sonnera chez d’autres, comme le coeur de ce nouveau récit des plus enthousiasmants.
Ce septième épisode contient toutefois quelques défauts. Le “Réveil” de la Force est si puissant que le film ne nous laisse pas le temps de souffler. L’intrigue impose clairement un rythme rapide mais quelques instants de répit supplémentaires n’auraient pas été de trop. La seconde petite erreur de ce volet se trouve dans son scénario. Les rebondissements proposés n’en sont finalement pas. Le fautif est-il le spectateur qui aurait trop tergiversé sur le sujet ou le scénariste peu ou pas assez inventif…? On penche pour la seconde hypothèse. Il y a donc un manque évident de prise de risques. Ces deux petites défaillances ne gâchent néanmoins en rien le bonheur de se retrouver devant ce grand écran qui reprend les couleurs de notre enfance, ce bonheur indicible à l’écoute de la musique culte de John Williams ou ces combats aux sabres laser dont il est bien difficile de se lasser.
Dans Le réveil de la Force, deux nouveaux héros, Finn et Rey, se retrouvent embarqués malgré eux dans une suite de péripéties qui les amènent à rencontrer de vieilles figures connues comme Han Solo, Chewbacca ou la princesse Leia. Si on est heureux de retrouver les piliers de la saga, on n’en est pas moins enchantés de faire connaissance avec ces jeunes plein de ressources. On les suit dans leurs aventures, l’oeil et l’oreille alertes. On ressort toutefois de la salle, la tête pleine de questions (on oublie qu’il s’agit du premier film d’une nouvelle trilogie). Des questions qui devraient (on l’espère) trouver quelques réponses dès le 24 mai 2017, date de sortie de l’épisode VIII. D’ici là, on aura bien le temps de discuter mille théories. Et qu’on finisse par avoir raison ou pas, la saga reste et restera avant tout un formidable divertissement sachant allier rêve, action et émotion. Ou la quintessence même du cinéma !
*Petite chronologie des films Star Wars
La saga est initialement composée de deux trilogies mais le début est sorti après la fin. Pourquoi ? George Mucas tient des propos contradictoires à ce sujet. Si dans certaines interviews, il déclare avoir vite imaginer les deux trilogies
Star Wars : Episode I – La Menace fantôme > 1999
Star Wars : Episode II – La Guerre des clones > 2002
Star Wars : Episode III – La Revanche des Siths > 2005
Star Wars : Episode IV – Un nouvel espoir > 1977
Star Wars : Episode V – L’Empire contre-attaque > 1980
Star Wars : Episode VI – Le Retour du Jedi > 1983
Star Wars : Episode VII – Le Réveil de la Force > 2015
Titre original : Star Wars: Episode VII – The Force Awakens
Sortie : 16 décembre 2015
De : J.J. Abrams
Avec : Harrison Ford, Carrie Fisher, Mark Hamill, Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac, Adam Driver, Peter Mayhew, Lupita Nyong’o, Andy Serkis, Domhnall Gleeson, Gwendoline Christie, Max von Sydow, Anthony Daniels, Kenny Baker, Warwick Davis, Billie Lourd, Simon Pegg, Greg Grunberg, Ken Leung, Yayan Ruhian, Iko Uwais, Mark Stanley…
1 Comment
C’est une claque visuelle à couper le souffle et un très bon divertissement comme mad max : fury road certes ! Mais à mons avis, il est loin d’être un grand film. les 2h16 passent très vite certes, grâce à une réalisation et un montage impeccable. Il n’y a rien à dire sur l’esprit de la saga originale retrouvée, parcontre je trouve que ce n’est pas une suite mais un reboot. Les plus gros problèmes : l’enjeu est intéressant mais le traitement narratif est un copié-collé du IV. Aucune prises de risque, on pose des nouvelles bases mais avec d’anciennes recettes… du coup il n’y a pas bcp, voire aucune surprise mais juste des frissons à revoir de vieux trucs remis à neuf (principe du reboot). L’esprit Star wars n’interdit pas de trouver un autre moyen pour commencer une histoire que de mettre des infos dans un droïde… bref… Le film va tellement vite qu’il en est de même pour les relations inter-personnage, relations trop rapides, trop faciles, on ne se connait pas mais en 10min de film, on devient les meilleurs amis du monde ??? seriously ??? La touche Disney est omniprésente : avec des blagues partout (qui font rire j’avoue) et un optimisme du début à la fin : on ne sent jamais que les « gentils peuvent perdre » ou du moins, ont du mal à avancer dans « leur quête ». Tout est trop facile. Du coup, les moments de bravoure ne sont qu’à moitié apprécié car les heros sont trop forts (elle a le truc en elle alors pfiouu elle s’en sort toujours sans l’aide de personne…) Ensuite, le méchant fait rire !! pb de casting à mon sens, ou de coiffure au choix… La complexité d’un méchant fait parfois les grands films. Ici rien de folichon, un espèce de môme post-pubert qui exploserait sans doute sa manette de XBOX quand il perd à FIFA. J’aurais préféré Fincher à la réal (qui était dans la short list), on aurait eu un vrai méchant angoissant et psychologiquement plus interessant je pense (Mais Disney n’aurait pas aimé). Abrams a voulu à faire un film pour les fans ? oui et non…malgré le fait que le film réconcilie les fans par rapport aux épisodes I, II et III, je pense que beaucoup de fans (comme moi) auraient préféré être bluffé par une nouvelle histoire, de nouveaux enjeux et pas un énième pb de « où est le droïde? » ou « mince, le méchant a encore un gros canon !! »… là je dirais plutôt qu’il a fait un film destiné à ceux qui étaient hermétiques à Star Wars… mais comme on dit, la vie n’est-elle pas un éternel recommencement…?