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Annoncé en 2003, reporté en 2010 puis en 2012, on pensait à ce rythme que Mad Max : Fury Road ne verrait jamais le jour. Après un peu plus d’une décennie, le quatrième volet de la saga de George Miller débarque enfin en salle. Et le résultat est à la hauteur des images dévoilées dans les nombreuses et parfaites bandes annonces. Celui-ci est spectaculaire ! Niveau intrigue, on reste dans le basique à l’image des précédents épisodes. Ancien flic, Max Rockatansky survit tant que bien mal dans un monde post-apocalyptique où les plus vils ont pris le dessus et où chacun se dispute la moindre goutte d’eau et d’essence. Alors qu’il vient d’être fait prisonnier par les hommes de l’impitoyable Immortan Joe, Max croise le chemin de l’impératrice Furiosa et d’un groupe de jeunes femmes qui tentent d’échapper à ce dernier. Une histoire « prétexte » pour entraîner le spectateur dans une longue course-poursuite de deux heures, émaillée de scènes d’action à couper le souffle et de personnages inoubliables.
Une expérience viscérale
Ni remake, ni reboot, ni vraiment une suite, Mad Max : Fury Road est un peu les trois à la fois. La saga ne se perd pas mais se transforme. George Miller redéfinit sa propre oeuvre avec un film hors du commun qui ringardise en un instant tous les blockbusters et autres films de super héros passés et à venir ! Ici, pas d’overdose d’effets numériques, 80% du film est réalisé à l’ancienne… Avec Mad Max : Fury Road, George Miller effectue un véritable travail d’artisan et nous offre une photographie d’une qualité jamais vue auparavant. Il est ce chef d’orchestre visionnaire derrière une fresque brûlante, un long-métrage quasi indescriptible. C’est que Mad Max : Fury Road se vit, se ressent. C’est une expérience à la fois visuelle et auditive. L’ultime partie du film concentre toutes les qualités de la saga, faisant de ce dernier chapitre une oeuvre littéralement viscérale et jouissive. Du jamais vu ! Une prouesse incroyable quand on sait que le budget n’était que de 150 millions de dollars, une somme inférieure à bien d’autres blockbusters (Avengers : L’Ère d’Ultron a par exemple coûté 250 millions de dollars).
Charlize Theron au sommet
L’acteur caméléon Tom Hardy succède impeccablement à Mel Gibson, éternel Max (Hardy aurait d’ailleurs signé pour deux suites). Mais s’il tient le rôle-titre, ce sont les femmes qui tiennent la vedette. Furiosa et Max s’allient en effet pour sauver un groupe de jeunes filles utilisés par Immortan Joe comme ventres (autrement dit, pour procréer). Une jolie bande de jeunes amazones dont Rosie Huntington-Whiteley aka Splendid, se démarque rapidement. Elle possède cette aura singulière – qu’on avait déjà noté dans Transformers 3 – qui donne envie de la revoir très vite sur grand écran. Charlize Theron hérite de son côté d’un de ses plus beaux rôles. Elle est impériale dans la peau de Furiosa. Max trouve en elle son alter ego féminin, son égal. Ce duo complémentaire est au coeur de Mad Max : Fury Road. Le film aurait d’ailleurs pu s’appeler Mad Max : Furiosa. On ne voit qu’elle. Charismatique et puissante, le personnage de cette guerrière en quête de rédemption entre directement dans le top des héroïnes les plus badass du cinéma aux côtés de Ripley ou Sarah Connor.
Une œuvre dantesque
Vous l’aurez compris : accrochez vos ceintures et sortez vos mouchoirs en cas de larmes de joie. George Miller signe une œuvre dantesque, tout simplement « Mad ».
Sortie : 14 mai 2015
De : George Miller
Avec : Tom Hardy, Charlize Theron, Nicholas Hoult, Zoë Kravitz, Riley Keough, Rosie Huntington-Whiteley, Courtney Eaton, Abbey Lee Kershaw, Megan Vale, Nathan Jones, Hugh Keays-Byrne…
1 Comment
J’entends plusieurs avis différents depuis une semaine : ceux qui me parlent d’un super film, plein d’énergie et ceux qui me parle d’un bon divertissement sans plus. J’irai donc me faire mon propre en ayant pas trop d’attentes non plus