Critique : ENEMY

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Après Jesse Eisenberg dans The Double, c’est au tour de Jake Gyllenhaal de rencontrer son jumeau maléfique. Dans Enemy, tiré du roman L’autre comme moi de l’écrivain portugais José Saramago, l’acteur meilleur de films en films incarne à la perfection, Adam, un prof d’histoire qui partage son temps entre son travail et sa petite amie (Mélanie Laurent), et Anthony, un acteur égocentrique et infidèle à sa femme, enceinte de six mois (Sarah Gadon).
Un an après la sortie du génial Prisoners, Denis Villeneuve signe un nouvelle oeuvre fascinante. Enemy est une immense toile d’araignée (figure présente tout au long du film) dans laquelle le spectateur se laisse prendre. Durant une heure trente, on tente de démêler le vrai du faux, d’analyser chaque image et mot prononcé… Bref, à remettre en place les pièces d’un puzzle plus simple qu’il n’y paraît mais assez tortueux pour nous semer. Si avec The Double, Richard Ayoade s’emparait du thème du doppelgänger pour livrer une fable kafkaïenne sur le manque de confiance en soi, le réalisateur québécois signe un thriller psychologique dans la veine des meilleurs films de David Lynch ou David Cronenberg. Un mystérieux casse-tête au dernier plan cauchemardesque qui ne nous empêche pas de vouloir regarder Enemy une seconde fois afin d’en percer tous les secrets.

Pour mieux comprendre Enemy, on regarde ce super décryptage de Chris Stuckmann !