Critique : DEADPOOL

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Dans l’univers Marvel, Deadpool fait figure d’OVNI. Oubliez les profils de gendre parfait des autres super-héros, Wade Wilson est trop déjanté pour être présenté à vos parents. Fan de blagues graveleuses, cet anti-héros immortel n’a rien de vraiment héroïque et c’est ce qui fait tout son charme.
Ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire, Wade Wilson se découvre un cancer en phase terminale. Pour guérir, il est l’objet d’une dangereuse expérimentation qui va accélérer ses pouvoirs de guérison. Mais celle-ci le laisse gravement dévisagé. Armé de ses nouvelles capacités, il devient Deadpool et se met à traquer l’homme qui a détruit sa vie et son apparence.
Classé R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés) aux Etats-Unis, Deadpool tient ses promesses. Avec un budget dérisoire pour un blockbuster Marvel (50 millions de dollars), Tim Miller dont c’est ici le premier long-métrage, signe un film coup de poing qui ne se prend jamais au sérieux. Dans la veine d’une production à la Kick Ass, Deadpool n’épargne pas son public et ose. Mais cette violence est plus que la bienvenue dans un monde de super-héros trop aseptisé. Le gore est lui dédramatisé par l’humour noir (parfois un poil lourd) de Wilson incarné par Ryan Reynolds, définitivement à l’aise dans le genre comique. Oubliez Green Lantern. Après son rôle de tueur schizophrène dans l’excellent The Voices, celui de Deadpool lui va comme un gant. Ed Skrein (le premier Daario dans la série Game of Thrones et héros du reboot du Transporteur) est également parfait dans la peau de Francis aka Ajax, vilain ultra convaincant. Du côté des filles, on adore Morena Baccarin (Homeland, V) qui n’a peur de rien et Brianna Hildebrand, interprète de Negasonic Teenage Warhead, ado mutante aussi revêche que badass.
Deadpool n’est pas le meilleur film de super-héros vu au cinéma – la palme revient définitivement aux Gardiens de la Galaxie – mais il est sans aucun doute un p****n de divertissement dont on apprécie les prises de risques !