Depuis le succès de la saga Twilight tirée des livres de Stephenie Meyer, les adaptations ciné de romans pour « jeunes adultes » se multiplient. Un genre cinématographique à part entière pas si neuf que ça puisque ce style de livres et de films existe depuis la moitié du XXème siècle. A l’occasion de la sortie de Hunger Games : La révolte – Partie 2, passage en revue exhaustif (et subjectif) de films et séries tirés de romans Young Adult*.
*Attention Spoilers*
À lire aussi : Mon enquête sur le phénomène des romans Young Adult
*Les films sont classés du plus récent au plus ancien (cliquez sur les liens en rouge pour lire les articles associés).
Les films YA contemporains
La face cachée de Margo
Le plus initiatique
Adaptation du roman La face cachée de Margo de John Greene (2008)
Sortie : 2015
De Jake Schreier
Avec Cara Delevingne, Nat Wolff, Cara Buono, Halston Sage, Austin Abrams…
Lire la critique de La face cachée de Margo
Ça raconte quoi ? Quentin est amoureux de son énigmatique voisine depuis l’enfance. Si les deux amis s’éloignent une fois ados, la passion poursuit le jeune homme. Un soir, Margo surprend Quentin dans sa chambre pour une nuit de folles aventures. Le lendemain, celle-ci disparaît mystérieusement mais laisse des indices. Quentin décide de la retrouver avec l’aide de ses amis.
Ça donne quoi ? John Greene a le vent en poupe à Hollywood. Après Nos étoiles contraires, c’est son roman La face cachée de Margo qui est porté sur grand écran. Si toute la promo du film a été axée sur la présence du top model Cara Delevingne au casting dans le rôle de la fameuse Margo, c’est Nat Wolff qui est la véritable star. Il est excellent dans le rôle de Quentin et incarne aisément toute la palette d’émotions à laquelle doit faire face l’adolescent (et du même coup, le spectateur). Cara Delevingne est de son côté, fort sympathique mais sans plus. Une autre actrice aurait tout à fait pu faire l’affaire. Son personnage reste toutefois capital dans cette intrigue centrée autour de Quentin et de ses derniers instants de lycéen. L’amour que celui-ci a pour Margo est un prétexte pour en célébrer une autre. La face cachée de Margo est une histoire aussi jolie qu’émouvante sur l’amitié, les premières et les dernières fois.
Le Labyrinthe
Le plus énigmatique
Adaptation de la série de romans L’épreuve de James Dashner (2009-2011)
Sortie : 2014
De Wes Ball
Avec Dylan O’Brien, Kaya Scodelario, Will Poulter, Thomas Brodie-Sangster, Ki Hong-Lee, Aml Ameen…
Lire les critiques du Labyrinthe / Le Labyrinthe : La Terre brûlée
Ça raconte quoi ? Thomas se réveille amnésique à bord d’un ascenseur. Il ne se rappelle que d’une chose, son prénom. Accueilli par d’autres garçons de son âge, il débarque dans une clairière entourée d’un mystérieux labyrinthe impénétrable. Habité la nuit par de terrifiantes créatures, ce dernier se révèle vite être la seule porte de sortie.
Ça donne quoi ? Le Labyrinthe est un des rares films Young Adult à mettre en avant un personnage masculin. Résultat, Wes Ball signe un blockbuster où la priorité va à l’action (une sorte de Sa Majesté des mouches plus musclé, en somme) et dans lequel la love story habituellement intrinsèque au genre YA se résume à un unique échange de regards. Moins addictif que le livre de Dashner qu’on dévore littéralement, Le Labyrinthe parvient néanmoins à nous séduire. Ce grâce à un jeune et solide casting et des effets spéciaux irréprochables. On pense surtout aux griffeurs, encore plus effroyables que dans le roman. Dommage que le second opus, La Terre brûlée, ne soit pas aussi enthousiasmante et dénature complètement les intentions de Dashner.
Nos étoiles contraires
Le plus lacrymal
Adaptation du roman Nos étoiles contraires de John Greene (2012)
Sortie : 2014
De Josh Boone
Avec Shailene Woodley, Ansel Elgort, Nat Wolff, Laura Dern, Sam Trammell, Willem Defoe…
Lire la critique de Nos étoiles contraires
Ça raconte quoi ? Hazel Lancaster et Augustus Waters sont amoureux mais leur jeune amour est menacé par la maladie. Les deux ados souffrent en effet de cancers. Leur vie ne tient qu’à un fil et ils comptent bien profiter de chaque seconde qu’ils leur restent pour être ensemble.
Ça donne quoi ? L’adaptation du roman de John Greene ressemble à s’y méprendre à un Love Story version teen. Et à l’instar du film d’Arthur Hill, il fait désormais partie de ces films qu’on se promet de ne plus jamais revoir. Trop douloureux ! Plus mielleux et codifié que le livre de Greene, Nos étoiles contraires est toutefois aussi juste, franc, et réaliste. Hazel nous raconte, sans l’embellir son histoire, sa vérité, avec ses instants peu glorieux, souvent malheureux mais aussi parfois magiques et surprenants. La vie, quoi ! Dans le rôle des deux amants maudits, Shailene Woodley et Ansel Elgort (frère et sœur dans Divergente) sont excellents. L’actrice est d’un naturel confondant mais son partenaire lui pique la vedette. Le personnage d’Augustus permet à Elgort de délivrer une performance marquante et nuancée. À vos mouchoirs !
La Voleuse de livres
Le plus historique
Adaptation du roman La Voleuse de livres de Markus Zusak (2005)
Sortie : 2013
De Brian Percival
Avec Sophie Nélisse, Geoffrey Rush, Emily Mortimer, Ben Schnetzer, Nico Liersch…
Lire la critique de La Voleuse de livres
Ça raconte quoi ? Liesel est une petite fille analphabète, recueillie par un couple d’Allemands sans enfants pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle se rapproche vite de son père adoptif qui lui apprend à lire et se lie d’amitié avec son voisin Rudy ainsi que Max, jeune homme juif que sa nouvelle famille cache des nazis.
Ça donne quoi ? Dans sa nouvelle vie, Liesel trouve un bonheur qu’elle n’avait jamais connu. Même la rue où elle habite désormais porte le nom de Paradis. Mais sous ses aspects édulcorés, La Voleuse de livres n’en est pas moins un film bouleversant. Après tout, l’histoire de Liesel et de ses proches nous est narrée par la Mort elle-même et celle-ci plane sur la tête des héros tout au long du film. Le réalisateur Brian Percival dépeint une Allemagne divisée entre endoctrinement, attentisme et résistance en pleine Seconde Guerre mondiale. Le tout à travers les yeux innocents d’une enfant, voire même de deux. Car si La Voleuse de livres nous raconte le parcours de Liesel (Sophie Nélisse est captivante du haut de ses 13 ans), c’est quand le film s’intéresse à son meilleur ami Rudy (Nico Liersch) qu’il se fait le plus poignant. Et si le film de Brian Percival peut paraître quelque peu lisse pour un sujet aussi grave, il n’a pas d’autres prétentions que de mettre en avant l’altruisme et l’amitié mais aussi le pouvoir des mots, qu’il se place tant du côté du mal (Hitler) que celui du bien (Liesel).
La Stratégie ender
Le plus spatial
Adaptation : du roman La stratégie Ender d’Orson Scott Card (1986)
Sortie : 2013
De Gavin Hood
Avec Asa Butterfield, Hailee Steinfeld, Abigail Breslin, Harrison Ford, Viola Davis…
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Ça raconte quoi ? Après l’attaque d’extraterrestres, les forces militaires terriennes entraînent les enfants les plus doués dès leur plus jeune âge afin de faire face à la prochaine attaque. Ender Wiggin, garçon aussi timide que brillant, est sélectionné pour rejoindre l’élite. Il apprend rapidement à maîtriser des jeux de guerre de plus en plus difficiles où son sens de la stratégie fait merveille.
Ça donne quoi ? Plus qu’un Harry Potter à l’école militaire, La Stratégie Ender est surtout un blockbuster intelligent où les joutes explosives ne nuisent jamais, mais au contraire complètent, le propos original de l’écrivain. À savoir, la dénonciation de l’endoctrinement des enfants sous couverture d’une aventure spatiale. Côté casting, Asa Butterfield confirme son statut d’acteur prometteur et joue alternativement sans difficulté le jeune héros à l’œil de tigre comme l’enfant-soldat trompé en route vers sa rédemption. Une véritable graine de star !
Warm Bodies
Le plus zombiesque
Adaptation du roman Vivants d’Isaac Marion (2010)
Sortie : 2013
De Jonathan Levine
Avec Nicholas Hoult, Teresa Palmer, John Malkovich, AnaleighTipton, Dave Franco, Rob Corddry…
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Ça raconte quoi ? R. est un zombie nostalgique quasi dépressif qui erre dans l’aéroport abandonné de sa ville. Alors qu’il attaque un groupe d’humains en compagnie de quelques congénères, il sauve et tombe amoureux de Julie. Il la met à l’abri dans un avion qu’il occupe et tente d’apprivoiser la jeune fille aussi effrayée que troublée par ce mort-vivant peu commun.
Ça donne quoi ? Sorte de Roméo et Juliette post-apocalyptique, cette bluette nécrophile n’a rien à voir avec le Twilight zombiesque appréhendé. Si Nicholas Hoult déclare s’être inspiré d’Edward aux mains d’argent (il a, il est vrai, ce même regard naïf et innocent), l’acteur verse davantage dans la jeu parodique. Déjà drôle dans X-Men : le commencement où il incarnait le scientifique gauche et timide Henry McCoy/The Beast, Hoult continue ici de faire preuve d’un talent comique insoupçonné. Grâce à lui, Warm Bodies devient une rom com improbable, mais désarmante.
Sublimes créatures
Le plus ensorcelant
Adaptation du roman 16 lunes de Margaret Stohl et Kami Garcia (2009)
Sortie : 2013
De Richard LaGravenese
Avec Alden Ehrenreich, Alice Englert, Emmy Rossum, Viola Davies, Jeremy Irons, Emma Thompson…
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Ça raconte quoi ? Descendante d’une lignée de puissants sorciers, Lena emménage chez son oncle dans le Sud des Etats-Unis. Si les habitants de la ville très croyants l’accueillent très froidement, le jeune Ethan en tombe amoureux. Un amour vite menacé par le prochain anniversaire de Lena. Le jour de ses 16 ans, elle devra en effet choisir entre la lumière et les ténèbres.
Ça donne quoi ? Encore un film pour ados en recherche de bluettes pseudo fantastiques, se dit-on… et pourtant Sublimes créatures est une bonne surprise. Son intrigue n’est pas plus originale que celle de Twilight mais contrairement à Edward et Bella, Ethan et Lena forment un couple d’ado plus réaliste et donc plus charmant. À 23 ans, Alden Ehrenreich incarne un adolescent de 16 ans plus que crédible, lui conférant un caractère à la fois gauche et passionné. On lui préfère quand même sa partenaire, Alice Englert. La fille de Jane Campion (La leçon de piano, Bright Star) fait preuve d’une maturité et d’une présence incroyable. On adore également Jeremy Irons, Emma Thompson et Viola Davis, impeccables. Un excellent casting donc qui vient nous faire oublier les fausses notes du film. A savoir, une malédiction pas très claire et des histoires de sorciers qui doivent choisir entre le bien et le mal.
Le Monde de Charlie
Le plus marginal
Adaptation du roman Le Monde de Charlie de Stephen Chbosky (1999)
Sortie : 2013
De Stephen Chbosky
Avec Emma Watson, Logan Lerman, Ezra Miller, Nina Dobrev, Mae Whitman, Dylan McDermott, Kate Walsh…
Lire la critique du Monde de Charlie
Ça raconte quoi ? Lycéen de 15 ans extrêmement timide, Charlie s’adapte mal à la vie du lycée depuis le suicide de son meilleur ami. Mais deux terminales, la jolie Sam et son demi-frère Patrick se prennent d’amitié pour lui.
Ça donne quoi ? En adaptant son propre roman au cinéma, Stephen Chbosky peaufine son œuvre. Résultat : le film est meilleur que le livre et vient mettre en lumière ses passages les plus nébuleux. Sous ses faux airs de Teen Movie, Le Monde de Charlie est pourtant loin d’en adopter les codes. Ici personne ne tente de nous convaincre qu’en chaque vilain petit canard se cache un cygne. Le « loser » du lycée ne veut pas devenir populaire, il veut simplement se faire des amis, connaître cette amitié désintéressée et salvatrice à laquelle Stephen Chbosky signe une véritable ode. Charlie, Sam et Patrick forment un charmant trio de désaxés interprétés par des jeunes acteurs irréprochables. Ezra Miller est une boule d’énergie au charisme insolent tandis qu’Emma Watson, sauveuse des âmes perdues dans le rôle de Sam, trouve son premier grand rôle depuis Hermione dans Harry Potter. Logan Lerman (Percy Jackson et le voleur de foudre), fait preuve quant à lui d’une profondeur insoupçonnée.
Bilbon, le hobbit
Le plus Heroic Fantasy
Adaptation du roman Bilbon le hobbit de J. R. R. Tolkien (1937)
Sortie : 2012
De Peter Jackson
Avec Martin Freeman, Ian McKellen, Richard Armitage, Aidan Turner, Christopher Lee, Cate Blanchett, Hugo Weaving…
Lire les critiques du Hobbit – Un Voyage inattendu / Le Hobbit – La Désolation de Smaug / Le Hobbit – La Bataille des Cinq armées
Ça raconte quoi ? Soixante ans avant que Frodon soit chargé de détruire l’anneau au sein même du Mordor, c’est son oncle Bilbon Sacquet qui fut entraîné par le magicien Gandalf dans une aventure des plus extraordinaires. Le hobbit rejoint un groupe de treize nains dont le leader, Thorin Ecu-de-Chêne, est le prince héritier du royaume d’Erebor. Ensemble, ils se rendent vers la Montagne Solitaire et ses fabuleux trésors, dont Thorin fut jadis dépossédé par le dragon Smaug. En chemin, ils devront affronter orques, araignées géantes et autres gobelins.
Ça donne quoi ? Le Hobbit – Un Voyage inattendu est une expérience empreinte de nostalgie. Onze ans après la sortie du Seigneur des anneaux : La communauté de l’anneau, nous voilà de retour en Terre du Milieu. Attendu au tournant par des millions de fans, le film a pu en décevoir plus d’un mais est diablement excitant. Destiné à un jeune public, Bilbon le Hobbit a une trame plus simple que celle du Seigneur des anneaux. Résultat : l’émotion y est également moins intense, la reconquête par les nains de leur territoire ne faisant pas le poids face à la lutte du bien contre le mal. Pas grave, on tombe sous le charme des nouveaux personnages. D’abord Bilbo, petit bourgeois embourbé dans son confort qui se révèle être un grand aventurier et dont la rencontre fortuite avec Gollum nous plonge au coeur de l’univers de Tolkien. Puis, le personage de Thorin auquel Peter Jackson confère une dimension tant lyrique qu’épique et en fait le nain le plus courageux et le plus charismatique de la planète Heroic Fantasy. Dommage que ce personnage perde en superbe dans les suites.
Hunger Games
Le plus insurrectionnel
Adaptation de la série de romans Hunger Games de Suzanne Collins (2008)
Sortie : 2012
De Gary Ross
Avec Jennifer Lawrence, Liam Hemsworth, Josh Hutcherson, Donald Sutherland, Elizabeth Banks, Lenny Kravitz, Woody Harrelson, Toby Jones, Ben Westley, Isabelle Fuhrman…
Lire les critiques de Hunger Games / Hunger Games : L’Embrasement / Hunger Games : La Révolte (Partie 1)
Ça raconte quoi ? A Panem, le Capitole fait régner la tyrannie grâce aux Hunger Games. Chaque année lors de la moisson, 24 ados (entre 12 et 18 ans) sont choisis au hasard dans chacun des 12 districts pour aller s’entretuer dans une arène conçue à cet effet. Quand sa petite sœur est désignée, Katniss n’hésite pas à prendre sa place. A l’issue des jeux, celle qu’on surnomme « la fille de feu » inspire malgré elle une révolution.
Ça donne quoi ? Hunger Games, c’est un peu comme si Laura Ingalls, enfermée dans un camp de concentration, était sélectionnée pour participer à Battle Royale sous l’œil des caméras de Running Man. Des dérives de la télé-réalité au régime totalitaire en passant par un zeste de grande dépression et de mythologie grecque, la captivante trilogie de Suzanne Collins est une critique acerbe des potentielles dérives du présent vues par le prisme du futur. Là où Stephenie Meyer nous conte une histoire d’amour contrariée avec Twilight, Suzanne Collins nous relate les balbutiements d’un soulèvement initié par une ado qui ne veut pas entendre parler d’amour. Pour son adaptation, le réalisateur Gary Ross (Pleasantville, Seabiscuit) s’en sort relativement bien, aidé par une Jennifer Lawrence parfaite dans la peau de la boudeuse et entêtée Katniss.
Percy Jackson
Le plus mythologique
Adaptation du premier tome Le voleur de foudre de la série de romans Percy Jackson de Rick Riordan (2005)
Sortie : 2010
De Chris Columbus
Avec : Logan Lerman, Alexandra Daddario, Brandon T. Jackson, Pierce Brosnan, Rosario Dawson, Steve Coogan, Uma Thurman, Melina Kanakaredes, Kevin McKidd, Catherine Keener, Sean Bean…
Lire la critique de Percy Jackson et le voleur de foudre
Ça raconte quoi ? Après avoir découvert qu’il descend du dieu grec Poséidon, un jeune homme est chargé malgré lui de faire cesser une guerre entre dieux. Il est alors embarqué dans une suite d’aventures où il rencontrera certaines des plus grandes figures mythologiques.
Ça donne quoi ? Si on peut remarquer quelques similitudes avec Harry Potter (une fille et deux garçons composent le trio héroïque, Percy comme Harry découvre sa véritable identité et tout un monde qu’il ne soupçonnait pas…), Percy Jackson est plus pop que le jeune magicien. D’un road trip au volant d’un break sur du ACDC à une envoûtante fiesta à Las Vegas sur fond de Lady Gaga… rien à voir avec Potter. Même Grover, le satyre chargé de protéger Percy a un humour bien plus gras que celui plus naïf de Ron. Mais si Percy se révèle plus cool et moins torturé qu’Harry, il apparaît aussi moins profond. J.K. Rowling fait endurer à son héros les plus sombres adversités, tandis que Percy vainc toujours avec une déconcertante facilité les plus terribles créatures mythologiques. Méduse, et l’hydre de Lerne, respectivement battues avec difficulté par Persée et Hercule, faiblissent au bout de cinq minutes devant l’ado, demi-dieu depuis moins de deux semaines.
Twilight
Le plus mormon
Adaptation de la série de romans Twilight de Stephenie Meyer (2005-2008)
Sortie : 2008-2012
De Catherine Hardwicke (épisode 1) / Chris Weitz (épisode 2) / David Slade (épisode 3) / Bill Condon (épisodes 4 et 5)
Avec Kristen Stewart, Robert Pattinson, Taylor Lautner, Billy Burke, Peter Facinelli, Elizabeth Reaser, Ashley Greene, Nikki Reed, Kellan Lutz, Jackson Rathbone, Dakota Fanning, Anna Kendrick, Michael Sheen…
Lire les critiques de Twilight, chapitre I : Fascination / Twilight, chapitre II : Tentation / Twilight, chapitre III : Hésitation / Twilight, chapitre IV : Révélation (Partie 1) / Twilight, chapitre IV : Révélation (Partie 2)
Ça raconte quoi ? Après le remariage de sa mère, Bella âgée de 17 ans emménage chez son père à Forks dans l’Etat de Washington. Elle tombe rapidement sous le charme d’Edward, un camarade de classe qui se révèle être un vampire. Les deux ados, fort de leur amour, font fi de leurs différences.
Ça donne quoi ? Stephenie Meyer a fait un rêve, celui d’un jeune (en apparence) et beau vampire, amoureux d’une humaine. Troublée par cette vision, elle décide de la développer et écrit un roman. Et ce qui fut un simple songe devint un best-seller. Vendu comme un Roméo et Juliette fantastique, Twilight tient pourtant plus du Bal des vampires (pour le ton parodique, s’entend). La saga est parfaite si on recherche une bluette entre ados au sein des montagnes hostiles d’Amérique du Nord (du moins pour le premier opus) mais si c’est un film de vampires que vous voulez voir, le Nosferatu de Murnau ou le Dracula de Coppola vaudront mieux. Ici, vampires et loups-garous sont aseptisés à coup de morale mormone et ont des goûts amoureux franchement douteux : Jacob “s’imprègne” d’un bébé et Edward, vieux d’une centaine d’années, craque pour un ado de 16 ans. Creepy !
À la croisée mondes
Le plus anticlérical
Adaptation du premier tome Les royaumes du Nord de la série de romans À la croisée des mondes de Philip Pullman (1998)
Sortie : 2007
De Chris Weitz
Avec Dakota Blue Richards, Nicole Kidman, Daniel Craig, Eva Green…
La critique de À la croisée des mondes : La Boussole d’or
Ça raconte quoi ? Lyra est une jeune orpheline vivant dans un monde parallèle gouverné par une obscure organisation: le Magisterium. Elle se voit remettre une boussole d’or ayant le pouvoir de dire la vérité. Rebelle et indépendante, Lyra rêve de voyages et d’aventures. Le jour où son meilleur ami Roger se retrouve kidnappé, elle décide de partir à sa recherche.
Ça donne quoi ? Détracteur de l’œuvre de C. S. Lewis à qui il reproche ses allégories chrétiennes, Philip Pullman signe avec À la croisée des mondes l’exact opposé du Monde de Narnia, à savoir : une œuvre laïque qui oppose foi et religion. Ainsi le Magisterium n’est pas sans rappeler une certaine église chrétienne qui manipulerait les esprits les plus faibles par le biais de la religion. Autre point dissonant : quand ce sont les garçons qui partent au combat dans Le Monde de Narnia, c’est une fille qui mène la danse dans La Boussole d’or. Lyra est une petite fille sauvage et indépendante qui mène ses aventures la plupart du temps seule. Si beaucoup accusent Lewis d’être sexiste, Pullman est assurément féministe.
Le monde de Narnia
Le plus chrétien
Adaptation de la série de romans Le monde de Narnia de C. S. Lewis (1950-1956)
Sortie : 2005-2010
De Andrew Adamson (épisodes 1 et 2) / Michael Apted (épisode 3)
Avec William Moseley, Skandar Keynes, Georgie Henley, Anna Popplewell, Tilda Swinton, Ben Barnes, Liam Neeson, Peter Dinklage…
La critique du Monde de Narnia : Chapitre 2 – Le Prince Caspian
Ça raconte quoi ? Lucy, Susan, Edmund et Peter Pevensie, quatre frères et soeurs, entrent dans le monde enchanté de Narnia à travers une armoire magique. Ils y découvent que la Sorcière Blanche a plongé Narnia dans les ténèbres et un hiver qui dure depuis plus d’un siècle. Ils aident alors le lion Aslan à la vaincre.
Ça donne quoi ? Fervent catholique, C. S. Lewis a puisé dans la religion chrétienne pour bâtir Le Monde de Narnia : les quatre frères et sœurs sont appelés les fils d’Adam et les filles d’Ève, Aslan est une parfaite allégorie du Christ (il se sacrifie pour sauver les hommes) et Edmund trahit Aslan pour des bonbons (comme Judas a trahi Jésus pour de l’argent). À cause de cette influence chrétienne, beaucoup voient Le Monde de Narnia comme une œuvre prosélytiste et sexiste. Le film qui allège sans l’occulter le caractère mystique du livre, se centre sur l’aventure vécue par la fratrie Pevensie. D’ailleurs seuls trois tomes sur les sept composants la saga seront adaptés au cinéma (les trois tomes dans lesquels Lucy, Susan, Edmund et Peter apparaissent). Résultat : une trilogie pleine de bons sentiments sur la famille, l’amitié, le sacrifice, le courage, la justice… et donc oui chrétienne, mais aussi pleine d’aventures épiques qui se regardent avec des yeux d’enfants.
Harry Potter
Le plus magique
Adaptation de la série de romans Harry Potter de J. K. Rowling (1998-2007)
Sortie : 2001-2011
De Chris Columbus (épisodes 1 et 2) / Alfonso Cuarón (épisode 3) / Mike Newell (épisode 4) / David Yates (épisodes 5, 6, et 7)
Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Alan Rickman, Richard Harris, Michael Gambon, Maggie Smith, Emma Thompson, Jason Isaacs, Ralph Fiennes, Helena Bonham Carter, Tom Felton, Robbie Coltrane, David Thewlis, Gary Oldman…
Lire les critiques de Harry Potter et le Prince de sang-mêlé / Harry Potter et les Reliques de la Mort (Partie 1) / Harry Potter et les Reliques de la Mort (Partie 2)
Ça raconte quoi ? Harry Potter, un jeune orphelin élevé par son oncle et sa tante qui le détestent, découvre à 11 ans que ses parents sont en fait de puissants sorciers. Il intègre alors Pourdlard pour suivre des cours de magie. Là-bas, il rencontre Ron et Hermione avec qui il va vivre milles aventures et affronter le terrible Voldemort, responsable de la mort de ses parents.
Ça donne quoi ? Les quatre premiers films sont clairement les plus réussis car plus fidèles aux livres. Harry Potter à l’école des sorciers (2001) et La chambre des secrets (2002) rendent parfaitement l’univers magique crée par J. K. Rowling, tandis que Le prisonnier d’Azkaban (2004) et La coupe de feu (2005) parviennent à retranscrire le tournant sombre pris par la saga (la découverte des détraqueurs, la mort de Cédric Diggory et le retour de Voldemort…). Sans être médiocres, les trois derniers volets (enfin les quatre si on prend en compte la division du septième tome en deux parties), ne réussissent jamais à restituer le génie de J. K. Rowling. Trop complexes, les livres sont purement et simplement censurés, des figures clés carrément éclipsées. A ce titre, Le Prince de sang-mêlé où la moitié de Poudlard est censée succomber aux côtés de Dumbledore est le plus infidèle de tous.
Ces cinq dernières années ont été prolifiques en matière de films tirés de romans Young Adult. Avec les ados en première ligne dans les salles de cinéma, Hollywood ne se prive pas. Vous avez certainement eu l’occasion de voir Lovely Bones (2010) de Peter Jackson, Numéro Quatre (2011) ou le très joli Hugo Cabret (2011) de Martin Scorsese. Vous avez peut être découvert Shailene Woodley et Miles Teller dans The Spectacular Now (2013) ou retrouver l’univers de Stephenie Meyer avec Les âmes vagabondes (2013). Vous avez certainement dû soupirer plus d’une fois devant les décevants The Mortal Instruments (2013), Divergente (2014) et Vampire Academy (2014). Et crier à la bonne surprise devant The Giver (2014), Maintenant c’est ma vie (2014) ou encore DUFF : Le faire-valoir (2015). Avant tous ses films récents, on avait pu voir Princesse malgré elle (2001) avec Anne Hathaway ou Le Temps d’un automne (2002) avec Mandy Moore. Shia Labeouf débutait au cinéma avec La Morsure du lézard (2003) tandis que Lindsay Lohan était la vedette de Freaky Friday : Dans la peau de ma mère (2003). Vous avez sûrement aussi vu Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (2004), Charlie et la chocolaterie (2005), Quatre filles et un jean (2005), Eragon (2006), ou encore Les Chroniques de Spiderwick (2008). Comment oublier le triste et traumatisant Bridge to Terabithia (2007), bien supérieur aux dispensables Coeur d’encre (2008) et Jumper (2008). Et vous avez peut être eu la chance de voir les bonnes surprises qu’étaient La Cité de l’ombre (2008), Une nuit à New York (2008), et Coraline (2009).
2 Comments
I’m sorry but i have no idea. I just post papers on my blog but i don’t know more about its special features.
[…] voilà ce que je vous propose : Un article qui regroupe les informations principales du film (affiche, date de réalisation, acteurs, […]