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Pour son premier film, Dustin Hoffman adapte la pièce de théâtre de Ronald Harwood (également scénariste sur le film), elle-même inspirée par un documentaire suisse qui décrit le quotidien d’une maison de repos fondée par le musicien Giuseppe Verdi. Une maison encore ouverte aujourd’hui aux artistes peu fortunés.
La diva Jean Horton arrive à Beecham House, paisible maison de retraite au cœur de la campagne anglaise qui accueille d’anciens musiciens et chanteurs d’opéra. Une nouvelle qui ravit Winlfred et Cissy mais qui n’est pas du tout du goût de Reginald, l’ex-mari de Jean qui voit de vieilles blessures se raviver.
Fan d’opéra, Dustin Hoffman s’est entouré de véritables professionnels comme la cantatrice Dame Gwyneth Jones qui incarne l’ennemie jurée de Jean. Il a par contre choisi de ne pas faire porter à ses acteurs des costumes typiques d’opérette. Son but : miser sur le réalisme et la simplicité afin de tourner le film le plus humaniste possible. Mission accomplie : Hoffman signe un feel-good movie très émouvant. De l’excentrique Michael Gambon, au très élégant Tom Courtenay (Reginald), en passant par la touchante Pauline Collins (Cissy, atteinte de la maladie d’Alzheimer), on adore tous les personnages. L’humanisme du réalisateur de 75 ans arrive à son paroxysme lors d’une scène géniale entre Tom Courtenay et une classe de jeunes qu’il tente de sensibiliser à l’opéra. Un des élèves est en fait le rappeur Jumayn Hunter qui improvise réellement un morceau pour Reggie. Un très bel échange entre deux générations. On peut peut-être reprocher à Dustin Hoffman une avalanche de bons sentiments mais il nous permet de découvrir un peu plus un art méconnu du grand public et surtout les musiciens et chanteurs qui l’exercent et qui ne prennent jamais tout à fait leur retraite.
Sortie : 3 avril 2013
De : Dustin Hoffman
Avec : Maggie Smith, Tom Courtenay, Billy Connolly, Pauline Collins, Michael Gambon, Sheridan Smith…
1 Comment
Beaucoup moins convaincu. Quartet est une comédie engoncée, aussi insolente que la mère-grand des contes de fée. L’entreprise est trop sage, elle manque d’audace et d’impertinence. Beaucoup de bons sentiments et finalement peu d’émotion. Ma critique : http://tedsifflera3fois.com/2013/04/17/quartet-critique/