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Pitch
28e siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d’agents spatio-temporels chargés de maintenir l’ordre dans les territoires humains. Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha – une métropole en constante expansion où des espèces venues de l’univers tout entier ont convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur culture. Un mystère se cache au cœur d’Alpha, une force obscure qui menace l’existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valérian et Laureline vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace et sauvegarder non seulement Alpha, mais l’avenir de l’univers.
Avis
Après son retour à la science-fiction avec Lucy, Luc Besson reste dans le genre avec l’adaptation de la bande dessinée française Valérian et Laureline. Aidé par un budget de 197,5 millions d’euros, le réalisateur redore clairement son blason. Assez pour remonter dans nos bonnes grâces mais pas encore suffisamment pour retrouver son authenticité d’antan.
Passons outre, les commentaires extrêmement durs, voire volontairement blessants de certaines critiques. Valerian et la cité des mille planètes n’est pas un chef d’oeuvre mais n’est en rien la bouse infâme que les journalistes veulent assassiner. Certains y voient du Star Wars (sauf que SW est sorti après Valerian et Laureline qui date de 1967), d’autres y voient du Avatar… Pourtant James Cameron n’a rien inventé non plus avec ce film visuellement brillant, mais à l’évidence pompé sur Pocahontas…
Valerian pâtit de son absence de suspens. On ne palpite pas devant le film, par ailleurs trop long. Mais son plus gros défaut réside dans son casting et essentiellement dans son personnage principal féminin. L’ancienne top model Cara Delevingne qui n’en est encore qu’à ses débuts sur grand écran, est transparente, dénuée de tout charisme. Si son partenaire Dane Dehaan tente malgré tout de composer, la jeune femme de 24 ans ne joue pas Laureline. Elle ne semble même pas chercher à jouer. Elle reste Cara Delevingne, deux heures durant, tout en tentant de minimiser sa véritable personnalité. Pour résumer, l’extravagante Cara joue une Cara plus réservée qui croit jouer Laureline. Autre point intéressant et qui m’échappe, la transformation du titre. Comment Valerian et Laureline est devenu Valerian, tout court ? Luc Besson est pourtant connu pour mettre en avant les femmes et ses actrices (Nikita, Léon, Jeanne d’Arc, Le Cinquième élément, Lucy…). ici, Laureline tente perpétuellement de tirer son épingle du jeu aux côtés d’un Valerian arrogant, une situation assez désagréable tant pour elle que pour le spectateur, ou du moins la spectatrice (une scène finale permet toutefois à Cara Delevingne de démontrer son potentiel futur). À voir donc mais pour le film qui nous occupe ici, c’est raté !
Ces défauts sont heureusement compensés par les côtés plus techniques du film. Il n’y a rien à redire côté visuel pour Valerian et la cité des mille planètes. La technologie inventée par James Cameron pour réaliser Avatar permet à Luc Besson de mettre en scène le film de ses rêves. Celui-ci ne nous aura pas entièrement séduit mais il aura néanmoins eu le mérite de nous divertir. Mention aux Pearls, créatures natives de la planète Mül. Les mannequins Aymeline Valade et Pauline Hoarau incarnent respectivement l’empereur et l’impératrice de ce monde paradisiaque et pacifique.
Verdict : Valerian et la cité des mille planètes est une aventure spatiale trop longue mais plutôt fun. On est très en dessous du Cinquième élément, référence ultime chez Besson en matière de SF mais on est aussi très au dessus de Lucy ou Malavita.
Titre original : Valerian and the City of a Thousand Planets
Sortie : 26 juillet 2017
De : Luc Besson
Avec : Dane Dehaan, Cara Delevingne, Clive Owen, Rihanna, Ethan Hawke, Herbie Hancock, Tom Hygreck, Alain Chabat, Kris Wu, Sam Spruell, Aymeline Valade, Pauline Hoarau, Sasha Luss, Marilhea Peillard, Ola Rapace, Rutger Hauer…
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