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Pitch
Au fin fond de la campagne anglaise dans un futur proche, une base militaire retient prisonniers un groupe d’enfants peu ordinaires qui, malgré le fait d’avoir été infectés par un virus « zombie » qui a décimé la planète, demeurent capables de penser et de ressentir des émotions. Lorsque la base est attaquée, Melanie, qui semble être la plus surdouée d’entre eux, réussit à s’échapper en compagnie de son professeur, de deux soldats et d’une biologiste qui ne voit en elle qu’un cobaye indispensable à la découverte d’un vaccin.
Avis
Tiré d’une nouvelle de Mike Carey qui a lui-même initié son adaptation, The Last Girl a cependant enrichi son intrigue (en effet l’oeuvre de Carey ne correspond qu’aux 10 premières minutes du film).
The Last Girl nous offre en effet trois films en un. On assiste d’abord à un huis clos angoissant avant d’être plongé en plein survival. Enfin, le film se transforme en conte horrifique. Un récit dont l’héroïne est aussi attendrissante que terrifiante. La jeune Mélanie est incarnée par Sennia Nanua (choisie parmi 500 candidates), parfaite dans la peau de cette gamine. Cette fois-ci, on ne suit pas la fin du monde à travers les yeux d’un homme blanc robuste et non infecté mais à travers ceux d’une petite fille aussi adorable qu’intelligente quand elle ne meurt pas d’envie de vous dévorer. Ce contraste dans nos sentiments nous tient en haleine tout au long du film, comme sa fin imprévisible. Le champignon responsable du mal frappant la population est une menace invisible. Le plus inquiétant peut être, est qu’il existe vraiment. Il s’agit de l’Ophiocordyceps unilateralis. Une info qui ajoute en plausibilité à ce film oscillant entre fable et réalité.
Conte sombre, The Last Girl traite de l’apocalypse de manière quasi lyrique. La trame approfondie, le film va au-delà de la catastrophe qui touche la planète. L’apocalypse ici n’est que la métaphore d’un monde nouveau, la Terre n’appartient plus aux hommes mais son évolution aussi sinistre soit-elle, paraît inévitable. Le terme “apocalypse” n’a d’ailleurs jamais voulu dire « fin du monde ». Étymologiquement, le mot signifie “Révélation”, qu’on peut prendre comme une sorte de renouveau puisque dans la Bible, le voile se lève, les hommes découvrent ce qu’on leur avait caché. Dans le film, pour le meilleur des infectés et le pire des hommes.
Titre original : The Girl With All The Gifts
Sortie : 28 juin 2017
De : Colm McCarthy
Avec : Gemma Arterton, Glenn Close, Paddy Considine, Sennia Nanua, Fisayo Akinade…
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