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Que ce soit dans des films d’horreur ou policiers, les médecins légistes ne font généralement qu’une brève apparition pour venir épauler le héros. The Jane Doe Identity en fait ses personnages principaux, une intrigue plus qu’originale qui interpelle. En l’espèce, un médecin légiste et son fils, futur hériter de la morgue familiale, doivent réaliser l’autopsie d’une inconnue surnommée Jane Doe (nom et prénom attribués aux femmes mortes ou blessées non identifiées. Les hommes héritent de celui de John Doe). Au fur et à mesure de l’opération les deux hommes sont témoins de phénomènes étranges.
Si les scènes proprement horrifiques interviennent en deuxième partie, c’est pourtant le premier chapitre de The Jane Doe Identity qui est le plus angoissant. À mesure que l’autopsie avance, le père et le fils respectivement incarnés par les attachants Brian Cox et Emile Hirsch, découvrent des stigmates internes impossibles. Le spectateur est à l’image des deux hommes, déconcerté et vite inquiet. Quelle est cette femme reposant devant eux ? Devant nous ? Et que lui est-il arrivé ? Mention à Olwen Catherine Kelly, la Jane Doe du film, qui parvient à nous troubler sans bouger un cil.
Quand la morgue familiale (son style vintage façon années 70 n’aide pas à se rassurer) devient le lieu de manifestations terrifiantes, le soufflé retombe un peu, le film redevenant plus classique. Pas grave, petite série B sans prétention, The Jane Doe Identity a réussi son pari, celui de nous tourmenter avec originalité.
Titre original : The Autopsy of Jane Doe
Sortie : 31 mai 2017
De : André Øvredal
Avec : Brian Cox, Emile Hirsch, Olwen Catherine Kelly, Ophelia Lovibond, Michael McElhatton…
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