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Woody Allen dit avoir voulu créer “un récit choral qui ne s’attache pas à un seul personnage” mais le véritable héros de Café Society est indéniablement Bobby incarné par Jesse Eisenberg, dernier alter ego du réalisateur américain.
New York, dans les années 30. Coincé entre des parents conflictuels, un frère gangster et la bijouterie familiale, Bobby a le sentiment d’étouffer. Il décide de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l’engager comme coursier. Là-bas, il ne tarde pas à tomber amoureux de Vonnie, l’une de ses secrétaires. Malheureusement, la jeune femme n’est pas libre…
Après Adventureland et American Ultra, Jesse Eisenberg et Kristen Stewart jouent de nouveau les couples devant la caméra et l’alchimie est toujours au rendez-vous. Dommage que ce soit dans un film aussi vain. Café Society n’a rien d’un mauvais film mais il est clairement une oeuvre mineure dans la filmo de Woody Allen. Le cinéaste se repose ici sur ses lauriers (et officie accessoirement en tant que voix-off). Il semble même recycler d’anciennes répliques et intrigues. Au final, le tout est convenu et ne nous surprend jamais.
L’idée de placer son intrigue sur fond de “Café Society” (clubs populaires rythmant la vie des new-yorkais branchés des années 30) était intéressante mais la trame ne l’est pas. Café Society se pare d’une belle photo et de beaux costumes mais son triangle, voir quatuor, amoureux ne nous captive pas une seconde. Reste une excellente scène dans laquelle Jesse Eisenberg décide de recourir à une prostituée en début du film. Cette échange avec l’actrice Anna Camp est le meilleur moment du film. Malheureusement, c’est peu suffisant. On retourne regarder Match Point ou Minuit à Paris.
Sortie : 11 mai 2016
De : Woody Allen
Avec : Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell, Blake Lively, Parker Posey, Corey Stoll, Anna Camp, Ken Scott, Jeannie Berlin…
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