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Basé sur le célèbre roman de Mary Shelley paru en 1860, Docteur Frankenstein reprend les grandes lignes de l’histoire tout en tentant de moderniser le tout. On retrouve donc le fameux savant obsédé par l’idée de transcender la mort grâce à la créature d’un homme, assisté par son fidèle compagnon Igor (ici, sauvé des griffes d’un cirque répugnant qui avait fait de lui son clown bossu).
La différence entre cette énième version tout à fait dispensable de ce récit si connu et ses autres adaptations ? On se le demande. Docteur Frankenstein n’apporte absolument rien à ce conte fantastique. Pourtant le film de Paul McGuigan (Push) comporte quelques bonnes idées. L’opposition entre religion et science et le fait de centrer l’intrigue sur Igor plutôt que Victor constituent deux points vraiment intéressants (on approuve également l’absence d’images de synthèse pour la Créature). Malheureusement, rien de tout ça n’est véritablement exploité. On reste en surface et le sujet du film se laisse bouffé par une mise en scène désordonnée et de mauvais goût. Ce Frankenstein est bien trop blockbusteresque pour être crédible. Et l’humour trop présent. Ainsi James McAvoy en fait trop dans la peau de Frankenstein. Plus vaudevillesque que fou, il hérite ici de son plus mauvais rôle. Daniel Radcliffe s’en sort mieux dans le rôle de l’attachant Igor. Pour un traitement plus sombre et subtile et donc plus satisfaisant de cette fable aux accents de légende, on préférera se tourner vers l’excellente série Penny Dreadful.
*À noter que ce personnage n’existe pas dans le livre de Mary Shelley, le docteur n’ayant pas d’assistant. Il apparaît pour la première fois en 1930 dans le film Frankenstein sous le nom de Fritz.
Titre original : Victor Frankenstein
Sortie : 25 novembre 2015
De : Paul McGuigan
Avec : James McAvoy, Daniel Radcliffe, Jessica Brown Findlay, Andrew Scott, Freddie Fox…
1 Comment
Franchement je n’ai pas encore vu le film, mais j’ai lu beaucoup de critiques disant que ce film est un grand navet, cette énième version de Frankenstein est mal vu par le critique américaine