Parfait pour instaurer un peu plus de suspens ou même de peur au sein d’un film, le labyrinthe est un élément apprécié des réalisateurs et scénaristes. Central ou accessoire à l’histoire, le dédale mis en scène par les cinéastes représente pour le héros l’occasion de prouver ce dont il est capable et de puiser dans ses ressources. Alors que Le Labyrinthe : La Terre brûlée sort le 7 octobre prochain sur nos écrans, retour sur le meilleur des films de labyrinthe au cinéma.
Le plus énigmatique
Le Labyrinthe
Sortie : 2014
De Wes Ball
Avec Dylan O’Brien, Kaya Scodelario, Will Poulter, Thomas Brodie-Sangster, Ki Hong-Lee, Aml Ameen…
Cette adaptation du premier tome de la trilogie littéraire de James Dashner n’est pas sans rappeler Sa majesté des mouches. Mais dans le roman de William Golding, point de labyrinthe. Dans l’oeuvre de Dashner et le film de Wes Ball, un ado se réveille amnésique au sein d’un dédale où il rencontre une cinquantaine d’autres jeunes. Leur mission : se serrer les coudes pour survivre dans un labyrinthe qui se transforme chaque nuit et en déchiffrer les secrets afin de recouvrer la liberté. Une tâche rendue plus compliquée par la présence des créatures monstrueuses qui l’habitent.
Relire ma critique du film juste ici >>> Le Labyrinthe
Le plus subliminal
Inception
Sortie : 2010
De Christopher Nolan
Avec Leonardo DiCaprio, Ellen Page, Michael Caine…
Entre deux volets de sa trilogie Batman, Christopher Nolan se consacre à une nouvelle histoire déroutante dont il a le secret (Memento, Le Prestige…). Avec Inception, le réalisateur signe un film de science-fiction labyrinthique tant au sens propre qu’au sens figuré. Ce film qui a suscité les plus folles théories, est spectaculaire de par sa nature. Si Leonardo DiCaprio pénètre au sein d’un labyrinthe mental afin d’implanter une idée dans l’esprit d’un homme d’affaires, c’est le film lui-même qui est un véritable dédale. Sans parler d’Ellen Page à l’origine des détours pris par Leo et ici, nommée Ariadne. Référence évidente à une autre Ariane, celle de la mythologie grecque qui aide Thésée à s’échapper du labyrinthe habité par le minotaure.
Relire ma critique du film juste ici >>> Inception
Le plus féérique
Le Labyrinthe de Pan
Sortie : 2006
De Guillermo Del Toro
Avec Ivana Baquero, Doug Jones, Sergi López, Ariadna Gil, Maribel Verdú…
1944, Ofelia emménage avec sa mère malade et son petit frère encore bébé chez son beau-père, capitaine tyrannique de l’armée espagnole franquiste. Une nuit, la jeune fille rencontre un faune au centre d’un labyrinthe caché non loin de sa nouvelle maison. Celui-ci lui révèle qu’elle est une princesse d’un royaume enchanté et lui confie trois épreuves pour qu’elle retrouve son trône. Dans ce conte gothique, Ofelia est le joli symbole d’une innocence confrontée à l’oppression. Avec Le labyrinthe de Pan, on se laisse encore une fois porter par l’imagination aussi obscure et féérique de Guillermo Del Toro.
Le plus ensorcelant
Harry Potter et la Coupe de feu
Sortie : 2005
De Mike Newell
Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Robert Pattinson, Michael Gambon, Alan Rickman…
Après le tournant plus sombre pris par la saga avec Le Prisonnier d’Azakaban, Harry Potter passe un cran au-dessus avec La Coupe de Feu qui signe le retour en chair et en os de Voldemort. Véritable virage, ce quatrième volet plonge le magicien et le spectateur dans une noirceur qui permet aux livres de J.K. Rowling et donc aux films de dépasser leur statut d’oeuvres Young Adult. Ici, Harry est amené à participer au tournoi des trois sorciers. Après deux épreuves très pénibles, l’ado doit parvenir à trouver la Coupe du tournoi cachée dans un labyrinthe peuplé de créatures dangereuses. Mais comme à Pourdlard, rien ne se passe jamais comme prévu, sortir du labyrinthe n’est plus synonyme de victoire mais de lutte contre le Mal absolu.
Le plus anticipatif
Dark City
Sortie : 1998
D’Alex Proyas
Avec Rufus Sewell, William Hurt, Kiefer Sutherland, Jennifer Connelly…
Échec à sa sortie, le film d’Alex Proyas a depuis acquis un statut culte. Dans ce thriller noir, un homme se réveille amnésique et est accusé de multiples meurtres. Poursuivi par la police et par de mystérieux hommes qui semblent détenir un pouvoir certain sur la population de la ville, il tente de démêler le vrai du faux et de résoudre les mystères de cette “Dark City”. Si le labyrinthe prend un certain temps à faire son apparition, c’est que notre héros n’y pénètre jamais. Il vit en effet déjà dedans. En sortir, devient comme dans Le Labyrinthe de Wes Ball, une question de survie.
Le plus gore
Cube
Sortie : 1997
De Vincenzo Natali
Avec David Hewlett, Julian Richings, Nicole de Boer, Andrew Miller…
Film d’horreur gore absolu adapté d’un épisode de la série La Quatrième dimension (Five Characters in Search of an Exit, 1961), Cube a traumatisé toute une génération. Ici le labyrinthe est une épreuve plus que diabolique qui a de quoi rendre claustro. Des inconnus se réveillent enfermés dans un grand cube dont chaque mur (sol et plafond compris) sont dotés d’une petite porte qui mène à un autre cube… Ils découvrent rapidement – à leurs dépens – que ces pièces sont piégées et qu’une mort certaine les attend au tournant s’ils ne font pas preuve d’un minimum de solidarité (dans Cube, la nature humaine se révèle souvent plus dangereuse que le labyrinthe). Ils ignorent en effet qu’ils ont déjà toutes les clés en mains pour sortir de cet enfer conçu par une entité inconnue.
Le plus heroic fantasy
Labyrinthe
Sortie : 1986
De Jim Henson
Avec David Bowie, Jennifer Connelly…
Comme Dark City, Labyrinthe fait un flop lors de sa sortie. Peu importe la présence sur grand écran du célèbre David Bowie. Dans ce film qui surfe sur la tendance Heroïc Fantasty de l’époque (L’histoire sans fin, Legend…), Jennifer Connelly voit son roman préféré, Le Labyrinthe, prendre vie. Mais le chanteur androgyne qui incarne le roi des gobelins enlève son petit frère. Elle se retrouve obligée de pénétrer au sein du cauchemardesque dédale afin de le libérer. Un décor qui pour ne rien arranger change de forme dès que la jeune fille s’y adapte.
Le plus avant-gardiste
Tron
Sortie : 1982
De Steven Lisberger
Avec Jeff Bridges, Bruce Boxleitner…
Tron sombre dans les abîmes du box office lors de sa sortie. Ce qui ne l’empêche pas d’être révolutionnaire en matière d’effets spéciaux. Jeff Bridges, qui reprendra son rôle dans la suite Tron : L’Héritage avec Garrett Hedlung, incarne ici Flynn, un concepteur de jeu vidéo qui se fait voler son idée. Pour le prouver, il se rend dans les locaux de son concurrent où le MCP (Maître Contrôleur Principal), un ordinateur avide de pouvoir et à l’intelligence artificielle surdéveloppée, le téléporte dans le système informatique. Pour s’évader, Flynn doit compter sur l’aide de Tron, un programme indépendant inventé par son ami et ancien collègue Alan. Avant ça, il doit affronter les programmes informatiques anthropomorphes (programmes qui ont l’apparence de leur créateur) et les battre dans une course mythique au sein d’un labyrinthe crée en temps réel (voir la course).
Le plus terrifiant
Shining
Sortie : 1980
De Stabley Kubrick
Avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd…
Si Stephen King a déclaré apprécier le film de Stanley Kubrick, il ne l’approuve certainement pas. Il faut dire que beaucoup de détails diffèrent de l’oeuvre originale. Le labyrinthe qui sert de décor à la séquence finale mémorable en est un pur exemple puisqu’il n’est absolument pas présent dans le roman. Shining renforce l’horreur présente dans le livre de King au détriment de son caractère psychologique mais le tout fonctionne sur grand écran. L’écrivain Jack Torrance qui sombre dans la folie au contact des fantômes de l’hôtel Overlook dont il a la garde tout l’hiver, atteint le paroxysme de sa démence quand il poursuit sa femme et son fils au sein de ce dédale de fortune. Une scène terrifiante car c’est une chose de se retrouver enfermé dans un labyrinthe et de tenter d’en trouver la sortie, c’en est une autre de le faire avec un monstre à ses trousses.
Le plus précurseur
The Maze
Sortie : 1953
De William Cameron Menzies
Avec Richard Carlson, Veronica Hurst…
Décorateur d’expérience (sur des films aujourd’hui cultes comme La mégère apprivoisée ou Autant en emporte le vent), le réalisateur William Cameron Menzies signe avec The Maze, un film très original pour l’époque. Dans ce drame gothique à la Lovecraft que Tim Burton ne renierait pas aujourd’hui, un homme nommé Gerald rompt brutalement ses fiançailles avec la jeune Kitty après avoir été informé de la mort de son oncle. Celle-ci suit son amoureux jusqu’en Ecosse où ce dernier a hérité d’un château. Elle découvre en arrivant que Gerald a brusquement vieilli et que son comportement a beaucoup changé. Une série d’événements mystérieux survient dans le château et le labyrinthe avoisinant. Un labyrinthe qui contient de lourds secrets de famille que Kitty devra affronter afin de retrouver Gerald.
1 Comment
Le Labyrinthe 2 La Terre brûlée – bon film, bon scénario, meilleur que le premier.