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SPOILERS
Deux ans après la comédie apocalyptique C’est la fin, James Franco et Jonah Hill se retrouvent pour un film au ton beaucoup plus dramatique, True Story, tiré d’une histoire vraie comme son titre l’indique si bien.
Passée par le festival de Sundance et produite par Brad Pitt, cette adaptation du livre True Story : Murder, Memoir, Mea Culpa de Michael Finkel, raconte comment le journaliste s’est fait usurper son identité par Christian Longo, alors accusé du meurtre de sa femme et de ses trois enfants. Un événement qui a poussé le jeune reporter du New York Times à rendre visite à l’assassin en prison.
Avec quasiment chacune de ses scènes tournées entre quatre murs, True Story aurait pu faire une excellente pièce. Un sentiment certainement pas étranger au fait que le metteur en scène Rupert Goold qui réalise ici son premier film, vient du théâtre. Plus habitués à la comédie qu’au drame, James Franco et Jonah Hill sont crédibles quant à eux, dans les rôles de Longo et Finkel. Surtout Franco, toujours aussi remarquable quand il s’agit de jouer les pervers narcissiques. Une certaine ambivalence aussi fascinante que terrifiante qu’il avait déjà su parfaitement maîtriser dans Spring Breakers. S’il n’y a rien à redire sur le duo d’acteurs, Felicity Jones (l’éblouissante actrice d’Une merveilleuse histoire du temps interprète la femme de Finkel) leur vole la vedette le temps d’un séquence qui dure moins de cinq minutes. Dommage que son personnage ne soit pas plus exploité.
Si True Story nous embarque dans une relation haine/amitié des plus intéressantes, le film nous fait passer un bon moment sans être transcendant. On est au départ, à l’instar de Finkel, fasciné par ce meurtrier qu’on pense innocent, qu’on veut innocent, mais on perce plus rapidement Longo à jour. La naïveté de Finkel finit alors par lasser.
Sortie : 16 septembre 2015
De : Rupert Goold
Avec : James Franco, Jonah Hill, Felicity Jones, Ethan Suplee, Maria Dizzia, Gretchen Mol, Robert John Burke…
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