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Jerry a tout du bon gars, ce type un peu benêt mais sympathique et toujours serviable. Mais sous cette apparence, celui-ci cache une profonde schizophrénie. Tiraillé entre sa bonne et sa mauvaise conscience personnifiées par son chien Bosco et son chat Mr. Whiskers, Jerry tente de résister à ses pulsions meurtrières mais ces dernières ne font qu’empirer après un premier crime accidentel.
Avec The Voices, Marjane Satrapi s’attaque à un nouveau genre, la comédie noire. Un style dans lequel la réalisatrice de Persepolis est tout à fait à l’aise. On s’amuse beaucoup devant l’histoire de Jerry. Ce dernier est un personnage très attachant malgré ses répréhensibles penchants. Au fond, il a vraiment envie d’être quelqu’un de bien. Sa naïveté et son caractère imprévisible le rendent aussi drôle que terrifiant. Ryan Reynolds incarne parfaitement cette ambiguïté prêtant à cet anti-héros, un regard quelque peu abruti et une nature d’ado attardé (mais un gentil ado attardé). Son meilleur rôle à ce jour. Ces échanges avec Gemma Arterton et Anna Kendricks sont du coup, aussi gauches que tendus. À l’image des scènes gore dont Marjane Satrapi ne se prive pas.
Prix du Public et du Jury (ex-aequo avec Ex-Machina) au dernier festival de Gérardmer, The Voices est un véritable petit thriller horrifique. Ce qui ne l’empêche pas de surfer sans cesse sur le genre burlesque. Hormis une scène finale « too much », The Voices fait preuve d’une irrésistible originalité bienvenue dans un monde ciné noyé sous les franchises.
Sortie : 11 mars 2015
De : Marjane Satrapi
Avec : Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendricks, Jacki Weaver, Ella Smith…
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