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Léon et Bruno, deux frères, retournent dans leur ville natale pour les funérailles de leur père. Pourtant sur place, aucun enterrement n’est prévu. Ils rencontrent alors Chloé qui prétend être leur demi-sœur. Tous trois décident de comprendre où a bien pu passer leur père s’il n’est pas mort.
Avec Tristesse Club, Vincent Mariette signe un premier film prometteur, une comédie fine et subtile proche du style de Wes Anderson à qui le réalisateur rend hommage dès le premier plan. Le film emprunte aussi beaucoup au genre policier. On se méfie ainsi de cette mystérieuse Chloé (lumineuse Ludivine Sagnier). Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Que veut-elle ? La jeune femme se dévoile au fur et à mesure de ce road trip burlesque, à l’instar de Léon et Bruno. Retourner sur les lieux de leur enfance oblige ces derniers, non seulement à affronter leurs démons passés, mais aussi à faire face au présent. Deuil, divorce, solitude, rupture… Vincent Mariette aborde des thèmes douloureux sans jamais trop en faire. Dans Tristesse Club, l’atmosphère est mélancolique, pas dépressive. Tout comme ces frères perdus auxquels la maison abandonnée du paternel disparu, fait écho. Dans la peau de Léon, l’ancien tennisman pro qui cache son malheur derrière une attitude beauf et quelque peu agressive, Laurent Lafitte s’éloigne des comédies plus populaires dans lesquelles on l’avait précédemment vu, et ça lui va bien. Tandis que Vincent Macaigne, plus méconnu du grand public mais sur la pente ascendante de la célébrité, est parfait en chef d’entreprise timide et complexé qui subit son célibat.
Tristesse Club est un film original, sensible et charmant avec un trio d’acteur attachant. Dommage que la majorité des films français ne lui ressemblent pas plus.
Sortie : 4 juin 2014
De : Vincent Mariette
Avec : Laurent Lafitte, Vincent Macaigne, Ludivine Sagnier, Noémie Lvovsky, Philippe Rebbot, Délia Espinat-Dief, Théo Cholbi, Dominique Reymond…
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